Rapport de Pour un réveil écologique sur les secteurs du Luxe, de la Mode et des Cosmétiques

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Capture d'écran rapport Luxe





Résumé exécutif

Contrairement aux entreprises du textile, les entreprises du luxe, bénéficiant de marges plus importantes et soucieuses de leur image, semblent avoir entamé une transition écologique. Ce rapport recense les différentes pratiques mises en place dans le secteur du luxe afin de réduire leur impact environnemental. Depuis notre rapport sectoriel sur le luxe et la cosmétique de 2020, nous remarquons que les entreprises accordent de plus en plus d’importance à leur impact sur l’environnement. Nous notons toutefois que ces actions demeurent grandement insuffisantes pour atteindre les objectifs climatiques fixés par les accords de Paris.

Le luxe est un secteur qui connaît une forte croissance économique. Le secteur doit engager une réflexion globale sur sa logique de croissance effrénée dans lequel il s’est engagé, alors même qu’aucun groupe n’arrive à découpler croissance de ventes et augmentation des externalités négatives sur l’environnement.

Le secteur du luxe possède un pouvoir d’influence très important pouvant être mis au service de la transition écologique. Par leur budget de marketing et de communication conséquent, les marques de luxe exercent une influence considérable sur les imaginaires des individus. Il convient donc aux entreprises du luxe de mettre en valeur les enjeux écologiques et de rendre la sobriété désirable, par exemple dans le choix des matières premières.

Le secteur du luxe bénéficie de savoir-faire artisanaux qu’il est important de valoriser afin de fabriquer des produits de meilleure qualité et de manière locale. Les marques de mode pourraient ainsi s’inspirer du luxe dans les méthodes de production de leurs articles.

Il serait ainsi possible de promouvoir une économie de l’usage plutôt que de la possession. Certains groupes de luxe commencent à promouvoir l’idée “d’expériences” à travers le tourisme, l’hôtellerie ou la restauration, mais continuent en parallèle à promouvoir l’idée qu’accumuler une quantité croissante de biens est désirable. Il est donc nécessaire de développer cette économie de l’usage, tout en rendant les biens possédés plus durables. Cela passe par un allongement de la durée de vie des produits, le développement d’offres de revente et de location, des investissements dans des pratiques de production plus respectueuses de l’environnement et des travailleurs.euses, et en développant encore la réparation des produits.

Néanmoins, le secteur du luxe se caractérise également par la production et la vente de biens ou de services qui ne concernent qu’une élite sociale et ne répondent en aucun cas à des besoins primaires. Face à l’urgence écologique et à l’exigence de sobriété, son existence pourrait tout à fait être remise en question dans les années à venir. Cependant, les entreprises du secteur ne remettent pas en cause, pour le moment, l’utilité et la finalité de leurs produits.


Pour un réveil écologique, juillet 2024

10 points clés
du dernier rapport
du GIEC
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